« Aussi terribles soient-ils, les faits historiques décrits dans ce
roman sont authentiques. Ils se nouent cependant autour d’un axe capital
: le monde intérieur de l’écrivain. J’entends : son imagination, son
style, sa sensibilité, ses tâtonnements, ses doutes et, plus
particulièrement au fil de ce long calvaire que fut « la Croisade contre
les Albigeois », ses racines et ses émois. N’étant pas expert en
matière d’âmes, il ne m’est pas appartenu de juger, à fortiori de
magnifier ou de pourfendre deux conceptions d’une même foi résolument
chrétienne : la foi catholique, avec laquelle j’ouvris les yeux sur le
monde, et « l’albigéisme » (plus tard appelé catharisme), un dogme qui,
au Moyen Âge, véhicula ce qu’il y eut de plus raffiné, de plus fécond,
de plus beau et de plus spirituellement concevable pour l’esprit dans un
pays qui est mien et que j’aime : le pays d’Occitanie. » D.M.
Voilà
déjà dix ans que Dominique Mauriès nous a quitté. Mais son oeuvre
continue de nous faire vibrer comme jamais. Dans ce deuxième tome des
Chroniques d’Yliès de Fonlabourg, retrouvez son univers si particulier,
et sa virtuosité unique dans l’évocation de ce Moyen-Age cruel et coloré
qui habite encore nos rêves.
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